Évadez-vous le temps d’une excursion, sur l’un des plus beau fleuve français. A bord de votre canoë kayak et accompagné de votre guide, vous allez vivre la Seine et découvrir des paysages naturels et singuliers.
Face à tous ces hommes fatigués et meurtris, le vent s’acharnait, cinglait la peau, s’insinuait sous les vêtements. Victorien comprit qu’ils avaient atteint le seuil de ce qu’ils pouvaient endurer. Il décida d’emmener tout son monde à l’auberge qui se trouvait à cinq cents mètres de là, à l’intérieur des terres. Les hommes pourraient au moins s’y réchauffer et reprendre des forces.
Benjamin, qui marchait en dernière position, apercevait le grand corps de son père bien droit malgré le vent glacé et, à chacun de ses pas, quelque chose en lui se nouait. Il se porta rapidement à sa hauteur et lui dit d’une voix qui tremblait un peu.
Vincent, lui, avait beaucoup de mal à tenir son bateau qui enfournait par l’avant et piquait dangereusement du nez. Il eût sans doute sombré rapidement si l’un des matelots de la capitane n’eût réussi, avec une adresse inouïe, à lancer une cordelle au prouvier miraculeusement indemne. À l’instant même où ce dernier la nouait au mât de la seconde, la capitane sortait enfin du courant.
La cordelle se tendit mais résista à la traction énorme des deux bateaux. Plus lourde que la seconde, la capitane parvint à la retenir et, avec l’aide de Vincent dont le gouvernail n’avait pas souffert, à l’amener doucement vers des eaux plus paisibles. Cependant, si la capitane accosta sans difficulté, la seconde, privée de son autonomie, heurta les rochers, qui, à cet endroit, crénelaient la rive. Un nouveau craquement déchira le silence, donnant à Benjamin l’impression que c’était son cœur qui s’ouvrait.
DES éclairs de fer-blanc déchiraient le ciel de décembre que griffait le vol nerveux des oies sauvages. Il avait plu pendant quinze jours, mais, la veille, le vent avait tourné au nord et la pluie avait cessé. La Dordogne portait une crue qui charriait des plaques de glace. Sur les rives corrompues par l’hiver, des bécassines et des vanneaux cherchaient leur nourriture dans les champs inondés. Ce matin, malgré le froid sec, les eaux atteignaient les chemins de halage où les bateaux de Victorien Donadieu se préparaient aux manœuvres de changement de rive au relais de La Roque-Gageac.